Un appel des Bushmen à l'opinion publique pour mettre fin à la persécution gouvernementale
20 Décembre 2013
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Les Bushmen du Botswana ont tenu une conférence de presse dans la capitale du pays pour exiger la fin des persécutions gouvernementales.
Les porte-parole bushmen, Roy Sesana, Mangana, Keikabile Modogu et Jumanda Gakelebone ont annoncé aux journalistes qu’ils avaient demandé à rencontrer les autorités pour discuter des violations continues de leurs droits par les forces gouvernementales.
Les Bushmen de la Réserve du Kalahari central ont été forcés de quitter leurs foyers suite à trois vagues d’expulsions de 1997 à 2005. En mai 2013, le gouvernement a tenté d’expulser les membres d’une autre communauté bushman, Ranyane, qui se trouve à l’extérieur de la réserve.
Malgré les décisions de justice rendant l’expulsion forcée des Bushmen illégale, les autorités gouvernementales ont continué à les harceler, leur rendant la vie pratiquement impossible.
La majorité des Bushmen de la réserve sont désormais obligés de demander un permis pour rentrer chez eux. Les familles sont séparées de la même manière que sous le régime de l’apartheid en Afrique du Sud : seuls les plaignants reconnus par le tribunal ont le droit de se déplacer librement dans et en dehors de la réserve.
Parallèlement à la restriction de leurs mouvements, les Bushmen n’ont pas le droit de chasser à l’intérieur de la réserve, une part essentielle de leurs moyens de subsistance. Par ailleurs, les autorités ont refusé de rétablir l’unique puits de la réserve après son démantèlement par les forces gouvernementales durant les dernières vagues d’expulsions.
Les Bushmen ont déclaré a Survival : ‘Empêcher nos enfants de vivre librement avec leurs parents à l’intérieur de la Réserve du Kalahari central constitue une violation de nos droits de l’homme. Nous demandons une audience au gouvernement pour discuter de cette situation que nous ne pouvons plus supporter’.