Des Indiens du Brésil chassés du site d'un méga-barrage en construction
17 Mai 2013
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Les autorités brésiliennes ont expulsé du site du barrage de Belo Monte les Indiens qui manifestaient pour le respect de leurs droits territoriaux.
Des représentants de huit tribus occupaient le site pour exhorter le gouvernement à respecter leur droit à vivre sur leurs terres ancestrales, à être consultés sur les projets qui les concernent et à stopper immédiatement la construction du barrage.
Le gouvernement a d’abord répondu à la manifestation en interdisant l’entrée sur le site aux journalistes et aux avocats et en bloquant le ravitaillement. Un juge a alors statué que les Indiens ne pouvaient être évacués par la force.
Belo Monte est actuellement en construction, malgré l’immense opposition de milliers d’Indiens qui préviennent que le barrage va dévaster leurs terres et réduire les stocks de poissons qui constituent un élément essentiel de leur alimentation.
Sa construction a été illégalement approuvée sans le consentement de la population locale.
Les Indiens, parmi lesquels des représentants kayapo, arara, juruna et asurini, ont organisé de nombreuses manifestations depuis plusieurs années et ont affirmé qu’ils défendront à n’importe quel prix leurs terres contre le projet. Ils ont averti que si la construction continue, la rivière Xingu deviendra ‘une rivière de sang’.
Dans une lettre ouverte publiée le 2 mai, ils ont déclaré : ‘Nous sommes les peuples qui vivent le long des rivières où vous voulez construire des barrages. Nous sommes les Munduruku, Juruna, Kayapo, Xipaya, Kuruaya, Asurini, Parakanã, Arara, nous sommes des pêcheurs et nous vivons dans les communautés riveraines. Nous sommes des peuples amazoniens et nous voulons que la forêt perdure. Nous sommes Brésiliens. La rivière et la forêt sont notre supermarché. Nos ancêtres sont plus anciens que Jésus-Christ’.