Campagne de sensibilisation des touristes à la situation des Indiens isolés
8 Novembre 2012
Cette page a été créée en 2012 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
Survival a lancé une campagne de sensibilisation à l’attention des touristes qui se rendent sur le site archéologique du Machu Picchu, au Pérou.
Des représentants de Survival attirent l’attention des touristes qui descendent du train sur la situation des Indiens isolés qui vivent dans la vallée sacrée de l’Urubamba et où est situé le Machu Picchu.
Plusieurs groupes d’Indiens isolés, dont les Nanti et les Mascho-Piro, habitent à 100 km à peine du Machu Picchu. En dépit du fait qu’ils vivent dans une zone protégée, la réserve de Kugakapori-Nahua-Nanti, le gouvernement a l’intention d’ouvrir leurs territoires à l’exploration pétrolière et gazière.
C’est dans cette réserve que se situe le plus grand projet énergétique du Pérou, le “champ de gaz de Camisea”https://www.survivalfrance.org/sur/camisea.
Détenu par un consortium de compagnies gazières étrangères, dont Pluspetrol, Hunt Oil et Repsol, le projet a reçu l’autorisation d’étendre ses activités dans la région, en dépit du risque qu’il fait courir aux Indiens isolés.
Dans une déclaration commune, l’organisation des Indiens d’Amazonie péruvienne, AIDESEP, appuyée par les organisations indigènes locales FENAMAD, ORAU et COMARU alertent sur le fait que si le projet s’amplifie, les Indiens isolés de la région seront anéantis.
La réserve Nahua-Nanti remplit le rôle de zone tampon face à une autre attraction touristique, le Parc national du Manú.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Si la citadelle inca du Machu Picchu est le plus grand attrait touristique du Pérou, les visiteurs qui affluent vers ce site célèbre auront tout loisir de constater la misère qui règne chez les descendants de ceux qui ont contribué à son édification. Mais s’ils peuvent en apprendre davantage dans la littérature sur la barbarie qui, au cours des siècles, a décimé les Indiens, ils doivent également savoir que cette histoire d’invasion et de spoliation se répète aujourd’hui, mais cette fois-ci, de l’intérieur, et avec les Nanti et les Mashco-Piro isolés’.