Un porte-parole indien licencié par le gouvernement brésilien

18 Novembre 2011

Danse kayapo lors d’une manifestation contre le projet de barrage de Belo Monte. © Terence Turner/Survival

Cette page a été créée en 2011 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Megaron Txucarramãe, porte-parole kayapó d’Amazonie brésilienne, a été licencié de son poste à la FUNAI, le département des affaires indigènes du gouvernement.

Megaron a déclaré qu’il avait été licencié parce qu’il s’opposait à la construction du barrage de Belo Monte sur la rivière Xingu, en Amazonie brésilienne.

Le barrage de Belo Monte menace de détruire la forêt et le stock de poissons dont dépendent des milliers d’Indiens.

Ce projet a suscité l’opposition unanime des Indiens, des communautés riveraines, des écologistes, des scientifiques et des experts ainsi que du ministère public brésilien.

Les Kayapó ont dénoncé le licenciement de Megaron et ont déclaré qu’il s’était toujours battu ‘pour la survie des tous les Indiens du Brésil’ et qu’il était ‘la personne la mieux placée pour défendre leurs intérêts et leurs droits, comme il l’a toujours fait’.

La semaine dernière, la porte-parole juruna, Sheyla Juruna, qui est récemment venue en Europe pour dénoncer le barrage, a été brutalisée par des opposants à sa campagne.

En réponse à un appel du ministère public exigeant le respect des droits constitutionnels des Indiens, un juge a récemment déclaré qu’il n’était pas utile que les Indiens soient consultés avant la mise en route du projet et que leur droit à être consulté constituait un ‘privilège’.

Ces propos surprenants contredisent aussi bien la Constitution brésilienne que la Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail qui stipulent que les peuples indigènes doivent être consultés sur tout projet de développement affectant leur territoire.

Le porte-parole kayapó Raoni Metuktire a récemment alerté les Nations Unies sur la ‘grande souffrance et les effets négatifs sur [son] peuple et [sa] famille’ que le barrage entraînait.

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