Brésil : un autochtone assassiné par les hommes de main d'un éleveur

30 Septembre 2011

Deux autochtones guarani du Brésil © João Ripper/Survival

Cette page a été créée en 2011 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Un autochtone guarani d’une vingtaine d’années est mort de ses blessures après avoir été violemment agressé par les hommes de main d’un éleveur de bétail.

Teodoro Ricardi, gravement blessé, le corps recouvert d’ecchymoses, a été abandonné au bord d’une route dans l’Etat du Mato Grosso do Sul après avoir reçu sept coups de poignard.

Deux témoins guarani ont vu des hommes fuir dans la forêt après l’agression qui a eu lieu près du ranch São Luiz.

Le ranch occupe le territoire ancestral des Guarani et Y’poi, la communauté de Teodoro, est assiégée par les propriétaires terriens depuis qu’elle en a réoccupé une partie en 2010.

Guarani de la communauté de Y’poi, Etat du Mato Grosso do Sul. © CIMI/Survival

Pris au piège par les éleveurs, les Guarani ne peuvent plus avoir accès aux services de santé.

Un Guarani de Y’poi a déclaré à un représentant de Survival : ‘Nous sommes persécutés. Nous sommes traités comme des animaux qu’on abat et qu’on jette à la rue’.

Les Guarani du Mato Grosso do Sul, qui tentent désespérément de récupérer une partie de leur territoire ancestral, sont confrontés à la farouche résistance de puissants propriétaires terriens et de cultivateurs de soja et de canne à sucre.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Les Guarani qui ont déjà subi tant d’épreuves n’avaient pas besoin d’un nouveau drame. L’assassinat de Teodoro, comme celui de tant d’autres avant lui, aurait pu être empêché si le gouvernement brésilien avait permis aux Guarani de vivre sur un territoire qui leur appartient de droit’.

En 2009, la lutte des Guarani avait soulevé l’émotion indignée de Mme Navenethem Pillay, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, qui l’avait qualifiée d’‘étonnamment invisible’.

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