Les régions les plus ‘riches en biodiversité’ d’Amérique du Sud sont les territoires des Indiens isolés menacés par le pétrole
5 Février 2010
Cette page a été créée en 2010 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
De nouvelles recherches scientifiques établissent qu’une vaste région de l’Amazonie équatorienne et péruvienne est la plus riche en biodiversité de toute l’Amérique du Sud.
Toutefois, cette région qui abrite quelques-uns des derniers peuples indigènes isolés au monde est très gravement menacée par la prospection et l’exploitation pétrolières.
L’étude, publiée dans PLoS ONE, établit que plusieurs régions situées à l’est de l’Equateur et au nord du Pérou sont exceptionnellement riches en espèces d’amphibiens, d’oiseaux, de mammifères et de plantes. Les auteurs déplorent que les compagnies pétrolières opèrent, ou sont sur le point d’opérer, dans 79% de la région.
‘La région la plus riche en biodiversité d’Amérique du Sud est malheureusement comprise dans les Lots pétroliers 39, 67, 121, 123 et 129’, a déploré Matt Finer, de l’organisation Save America’s Forests.
Repsol-YPF opère dans le Lot 39 et Perenco dans les Lots 67 et 121. Perenco a déjà découvert de vastes gisements de pétrole et Repsol en est à la phase d’exploration.
‘Ces nouvelles recherches posent les bases scientifiques pour la mise en place de normes, telles que l’arrêt des nouvelles activités pétrolières et de construction de routes à Yasuni (en Equateur) et la création, dans la région voisine du nord du Pérou, de zones où les projets de développement à grande échelle seront interdits’, recommandent les auteurs du rapport.
L’organisation nationale des Indiens d’Amazonie péruvienne, AIDESEP, a fait appel aux tribunaux péruviens pour faire cesser les activités pétrolière dans la région. L’organisation a également porté plainte auprès de la Commission interaméricaine des droits de l’homme, la plus grande instance en matière de droits de l’homme d’Amérique latine.