Brésil: Six Indiens d’Amazonie tués alors que le conflit territorial s'intensifie
2 Décembre 2016
Cette page a été créée en 2017 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
Six Indiens d’Amazonie ont été assassinés dans la dernière vague de violence contre les peuples autochtones du Brésil.
Les hommes, originaires de la tribu guajajara au nord-est de l’Amazonie, ont été tués entre septembre et novembre 2016. Leurs corps ont ensuite été brutalement démembrés.
Les six hommes sont les dernières victimes du conflit territorial qui a submergé la région. Plusieurs groupes de Guajajara sont au premier plan des combats contre la déforestation illégale dans leurs forêts.
L’ONG brésilienne CIMI raconte sur l’un des hommes: « Il se battait pour défendre les territoires autochtones contre l’exploitation forestière illégale et s’est mis à dos les bûcherons vivant de cette activité. »
Les Guajajara ont dénoncé un flot de menaces de morts de la part des étrangers qui spolient leurs terres et leurs ressources. Une violente et puissante mafia de bûcherons, soutenue par quelques hommes politiques locaux, opère dans la région.
Cinq Guajajara avaient déjà été assassinés plus tôt en 2016. Ils étaient originaires du territoire autochtone Arariboia, où des Indiens surnommés « Gardiens guajajara », mettent leur vie en danger pour expulser les bûcherons illégaux et ainsi protéger de l’extinction leurs voisins awá isolés.
Olimpio Guajajara, l’un des Gardiens, a déclaré à Survival: « Les Awá font face à un génocide. Personne n’a le droit de leur prendre leurs terres. Aidez-nous à les protégez s’il vous plaît! »
Les peuples isolés sont les peuples les plus vulnérables de la planète. Tous les peuples isolés sont confrontés à une catastrophe si leurs territoires ne sont pas protégés..
Les femmes et hommes politiques brésiliens débattent actuellement de projets risquant d’affaiblir drastiquement les droits territoriaux autochtones, de couper et de geler les fonds alloués à la FUNAI, l’institution en charge de la protection des territoires autochtones. Si un tel projet était approuvé, la situation déjà difficile des Guajajara et d’autres peuples autochtones à travers le pays prendrait une tournure encore plus alarmante.
Les Indiens du Brésil et leurs alliés autour du monde protestent contre ces dangereuses propositions. (lien en anglais)