COP21 : les chasseurs-cueilleurs ogiek exhortent le président kenyan à protéger leur forêt
11 Décembre 2015
Cette page a été créée en 2015 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
Peu de temps après la visite du pape François au Kenya lors de laquelle il a appelé à une plus grande protection de l’environnement, quelques-uns des derniers chasseurs-cueilleurs d’Afrique ont exhorté leur président à sauver leur forêt ancestrale de la destruction.
La forêt de Mau fait partie des terres ancestrales des Ogiek qui y chassent et y pratiquent la cueillette depuis des temps immémoriaux.
Malgré les rapports des Ogiek faisant état d’une déforestation généralisée de leurs territoires, les autorités n’ont pas pris les mesures nécessaires pour y mettre fin. Cet inertie a conduit une communauté à porter l’affaire devant le Président Uluru Kenyatta.
Depuis des années le gouvernement kenyan a refusé de reconnaître le rôle que jouent les Ogiek dans la protection de leurs terres. Il les a même illégalement expulsés à plusieurs reprises de la forêt de Mau au nom de la protection de la nature.
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La plus haute instance des droits de l’homme en Afrique a déclaré en 2012 que ces expulsions représentaient une grave violation des droits fondamentaux des Ogiek.
Elle a porté leur cas devant la Cour africaine des droits de l’homme, lui demandant de porter une attention toute particulière au rôle fondamental joué par les peuples indigènes dans la protection de l’environnement. Les Ogiek attendent toujours la décision de la Cour.
Les expulsions n’ont pas mené non plus à la protection de la forêt. A de nombreuses reprises elles ont laissé place à l’exploitation forestière et à des plantations à but lucratif, dont certaines appartiennent à des représentants du gouvernement.
Si les autorités n’empêchent pas la destruction de leurs terres, la communauté ogiek soutient qu’elle prendra elle-même les mesures nécessaires pour protéger la forêt.
Survival international exhorte les dirigeants présents lors de la COP21 à reconnaître que les peuples indigènes tels que les Ogiek devraient être à la tête de la lutte pour la protection de l’environnement.