Des tribus et des agriculteurs s'unissent pour mettre fin à l'expansion de la culture du palmier à huile aux Philippines

24 Octobre 2014

Les plantations de palmiers à huile ont envahi les terres où les Palawan cultivaient les noix de coco. © ALDAW

Cette page a été créée en 2014 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Des peuples indigènes et des petits exploitants agricoles de la province de Palawan, aux Philippines ont appelé à l’arrêt de l’expansion des plantations de palmiers à huile qui détruisent les forêts dont ils dépendent pour survivre.

Leur récente Coalition contre l’accaparement des terres (CALG) a recueilli plus de 4 000 signatures de la part des populations indigènes et des agriculteurs affectés par les plantations et a appelé à un moratoire sur l’expansion du palmier à huile.

Palawan, qui est souvent désignée comme la ‘dernière frontière écologique des Philippines’ est une réserve de biosphère et le foyer de nombreux peuples indigènes tels que les Palawan, les Batak et les Tagbanua, lesquels dépendent de leurs forêts pour leur subsistance, leur plantes médicinales et la construction de leurs maisons.

Il a été cependant planifié la conversion de 20 000 hectares de terres tribales en plantations de palmiers à huile qui détruirait à jamais les forêts dont les peuples indigènes dépendent. L’huile de palme est utilisée pour les biocarburants et dans de nombreux aliments et produits cosmétiques.

Les plantations de palmiers à huile sont dévastatrices pour les communautés indigènes qui dépendent de leurs forêts pour survivre. © ALDAW

‘Pour trouver des plantes médicinales, nous devons marcher plus d’une demi-journée pour atteindre l’autre côté de la chaîne de montagnes’ a déploré un Palawan. ‘En raison de la longue distance, nous devons laisser nos enfants à la maison, par conséquent ils ne peuvent ni apprendre le nom de ces plantes ni leur usage. Les connaissances anciennes se perdent.’

Les plantations ont été catastrophiques pour les communautés locales. Les taux de pauvreté et de malnutrition augmentent rapidement dans la région qui détient la plus grande quantité de terres converties à la production d’huile de palme. Le représentant de la communauté, John Mart Salunday, a qualifié le projet de véritable ‘fiasco’ en termes de lutte contre la pauvreté.

Survival International, le mouvement pour les droits des peuples indigènes, soutient la demande de moratoire sur les plantations de palmiers à huile à Palawan et appelle le gouvernement philippin à veiller à ce les peuples indigènes de Palawan puissent donner leur consentement libre, préalable et éclairé avant de mener toute activité sur leurs territoires – tel que l’exige le droit international.

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