Un rapport des Nations-Unies souligne les défaillances du projet gazier Camisea

31 Mars 2014

Des manifestants à Londres portant des masques à gaz et brandissant des pancartes pour symboliser les effets mortels du projet Camisea sur les Indiens isolés du Pérou. © Survival

Cette page a été créée en 2014 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Dans son dernier rapport sur le Pérou, James Anaya, rapporteur spécial des Nations-Unies sur les droits des peuples autochtones, a recommandé au gouvernement de se préparer à revoir son projet d’expansion dans le territoire de tribus isolées du très controversé projet gazier de Camisea.

Le rapport de James Anaya s’adresse directement au ministre péruvien de la Culture le priant de mener ’d’urgence des ‘études approfondies’ dans la zone du projet gazier afin de mesurer l’impact des travaux d’exploration sur les tribus isolées et non contactées de la région.

Anaya a déclaré que les informations concernant la situation des Indiens isolés de la réserve Nahua-Nanti sont ‘obsolètes’ et ‘incomplètes’.

Camisea est à ce jour le projet gazier le plus grand et le plus meurtrier du Pérou.

Il se situe au cœur de la réserve Nahua-Nanti, créée suite aux premiers travaux d’exploration dans le sud-est de l’Amazonie péruvienne qui avaient été à l’origine du premier contact avec les Indiens nahua.

Dans les années qui suivirent ce premier contact, près de la moitié d’entre eux ont été décimés après avoir contracté des maladies contre lesquelles ils n’avaient aucune immunité.

Malgré la vive opposition des organisations indigènes et des ONG de soutien, le gouvernement péruvien a approuvé en janvier dernier l’expansion du projet dans la réserve Nahua-Nanti.

Le rapport de James Anaya appelle à suspendre toute activité qui pourrait affecter les droits des Indiens qui ont été très peu consultés sur ce projet.

Son mandat de rapporteur spécial des Nations-Unies sur les droits des peuples autochtones, prendra fin cette année.

Peuples non contactés du Pérou
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