Appel aux touristes berlinois et new-yorkais à se joindre au boycott du Botswana
11 Mars 2014
Cette page a été créée en 2014 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
Les sympathisants des Bushmen du Botswana ont manifesté durant les salons du tourisme à New York et à Berlin pour dénoncer les persécutions perpétrées par le gouvernement botswanais à l’encontre des derniers chasseurs bushmen. Cette action fait suite aux manifestations qui ont eu lieu à Londres, Madrid et Milan.
Des centaines de tracts ont été distribués aux visiteurs et aux professionnels de l’industrie du tourisme au New York Times Travel Show et à l’ Internationale Tourismusbörse, appelant au boycott du tourisme au Botswana tant que les Bushmen n’auront pas la possibilité de vivre librement sur leur territoire ancestral dans la Réserve du Kalahari central.
Le Botswana utilise des images folkloriques de Bushmen pour attirer les touristes dans la Réserve du Kalahari tout en s’employant à les expulser de leur territoire ancestral en restreignant leur accès, en les arrêtant et les persécutant jusqu’à la torture quand ils sont pris en flagrant délit de chasse, leur principal moyen de subsistance.
La répression qu’exerce le Botswana sur les Bushman viole une décision de la Haute Cour de 2006 qui a confirmé leur droit à vivre et à chasser dans la réserve après en avoir été brutalement expulsés.
La procédure qui consiste à exiger un permis aux Bushmen pour avoir accès à leur territoire a été comparée à la loi des laissez-passer en vigueur sous l’apartheid en Afrique du sud.
La campagne de Survival pour le boycott du tourisme au Botswana a reçu le soutien de plusieurs tours opérateurs et de plus de 7 000 sympathisants à travers le monde.
Stephen Corry, directeur de Survival International a déclaré aujourd’hui : ‘Ces manifestations suivent de près l’annonce de la mise au ban de Survival par le président Khama. Un coup de plus du gouvernement botswanais. De nombreux représentants de Survival – y compris moi-même – ont été interdits d’entrer au Botswana durant des années, Khama n’a réussi qu’à attirer l’attention sur la volonté de son gouvernement de réduire au silence toute opposition. Inscrire sur une liste noire tous ceux qui critiquent son régime pose une véritable question : qu’a donc à cacher le Botswana?’