Suspension de la construction du méga-barrage de Belo Monte
29 Septembre 2011
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Un juge brésilien a ordonné la suspension de la construction du méga-barrage de Belo Monte en Amazonie brésilienne, en raison des risques potentiels de perturbation des activités de pêche des populations riveraines.
Des milliers d’Indiens et de nombreuses autres communautés riveraines de la région dépendent de la pêche pour leurs moyens d’existence.
Le juge a interdit au consortium de construction du barrage, Norte Energie S.A., de bâtir des ‘ouvrages qui interféreront avec le cours naturel de la rivière Xingu’.
Le consortium risque une pénalité de 100 000 dollars s’il ne respecte pas cette décision.
S’il est construit, le barrage de Belo Monte sera le troisième plus grand barrage du monde. Non seulement il affectera considérablement le stock de poissons, mais il dévastera de grandes zones forestières dont dépendent étroitement des milliers d’Indiens, dont ceux qui vivent encore dans l’isolement.
Sheyla Juruna, porte-parole indienne dont le groupe sera affecté par le barrage, a déclaré : ‘Nous considérons que la rivière est notre habitat. Nous ne voulons pas de ce barrage, nous ne voulons pas de ce projet destructeur… nous voulons que nos droits soient respectés’.
Les Indiens qui n’ont jamais donné leur consentement sur ce projet de barrage ont averti que s’il était construit, le Xingu deviendrait ‘une rivière de sang’.
De nombreuses manifestations ont eu lieu contre Belo Monte. Le mois dernier, des milliers de personnes ont protesté dans plusieurs villes du monde, appelant le gouvernement brésilien à stopper la construction du barrage. Survival a remis aux ambassades brésiliennes de Paris, Berlin, Londres et Madrid, une lettre faisant état de ses préoccupations pour l’avenir des Indiens de la région.
Le gouvernement brésilien a attribué le permis de construire du barrage il y a quelques mois, sans tenir compte de l’avis de la Commission inter-américaine des droits de l’homme qui a demandé de suspendre les travaux tant que les droits des Indiens n’auront pas été respectés.