Lancement en Malaisie d'un album satirique sur le développement
13 Septembre 2010
Cette page a été créée en 2010 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
Survival lance aujourd’hui en Malaisie l’album Laissez-nous faire !, une critique cinglante de la destruction des peuples indigènes au nom du développement.
Des Penan du Sarawak aux Indiens d’Amazonie, de nombreux peuples indigènes du monde entier se sont identifiés à cet ouvrage qui reflète leurs expériences du ‘développement’. Un militant indigène travaillant étroitement avec les Penan a déclaré : ‘Ce qui est décrit dans l’ouvrage Laissez-nous faire ! est exactement ce qui se passe au Sarawak’.
Survival a adressé cet album au Premier ministre malaisien, au Premier ministre du Sarawak, aux principaux membres de leurs cabinets ainsi qu’aux bibliothèques de toutes les universités publiques de Malaisie.
Cet album qui illustre comment le développement imposé peut détruire les peuples indigènes a trouvé un écho chez John, un Penan semi-nomade qui a confié à Survival : ‘Ce qui est décrit dans ce livre est exactement ce qui s’est passé ici lorsque la compagnie est venue détruire notre forêt. Elle a prétendu que c’était le progrès, le gouvernement a prétendu que c’était le développement et que nous ne devrions pas l’arrêter. Mais tout ce qu’ils ont fait c’est de détruire nos forêts puis ils sont partis. Ce n’était pas le progrès pour nous’.
Tony Blair avait dit à propos de cet ouvrage : ‘Laissez-nous faire ! devrait susciter une prise de conscience sur la complexité et les dangers potentiels que représente l’assistance au développement, particulièrement lorsqu’elle s’adresse aux peuples indigènes’.
Mary Robinson, ancienne présidente d’Irlande et ex-Haut-Commissaire des Nations-Unies pour les droits de l’homme avait fait le commentaire suivant : ‘Ce petit livre fait passer un grand message qui indique que nous devrions nous garder de l’arrogance qui consiste à prétendre savoir ce qui est le mieux pour ceux dont les voix ne sont pas entendues dans les débats internationaux. Il nous rappelle notre responsabilité partagée de veiller à ce que tous les gens soient des participants actifs dans les processus de décision qui influencent leur vie. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons espérer voir un vrai développement’.