Troisième coup dur pour Vedanta à l’ouverture d’une nouvelle enquête sur la mine
16 Juillet 2010
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L’ordonnance émise par le Premier Secrétaire de l’Etat d’Odisha (anciennement Orissa) d’une nouvelle enquête sur les droits des Dongria Kondh affectés par la mine de bauxite controversée de Vedanta Resources inflige pour la troisième fois en un mois un sérieux revers à la compagnie.
Cette nouvelle survient deux semaines après une demande d’enquête de la part du ministre de l’Environnement indien à ce sujet et dix jours après que la société hollandaise d’investissement PGGM se soit retirée du capital de Vedanta en raison de ses préoccupations pour le respect des droits de l’homme.
Une enquête gouvernementale menée en mars avait conclu que la mine de Vedanta ‘conduirait à la destruction des Dongria Kondh [en tant que peuple]’.
Selon la législation indienne, les Dongria Kondh peuvent revendiquer des droits collectifs sur la terre forestière qu’ils ont toujours utilisée et protégée.
Vedanta veut exploiter le sommet de la montagne sacrée des Dongria depuis plusieurs années, mais n’a pas encore reçu l’autorisation définitive nécessaire pour lancer les opérations minières.
L’an dernier, le ministre de l’Environnement avait déclaré que la mine de Vedanta ne recevrait pas d’autorisation tant que les droits territoriaux des Dongria ne seraient pas garantis.
Lorsque Survival s’est rendu chez les Dongria en décembre dernier, la plupart d’entre eux ne savaient pas qu’ils pouvaient revendiquer des droits collectifs sur leur terre.
Vedanta Resources est détenue en majorité par le milliardaire indien Anil Agarwal qui devra répondre de ce retard devant ses actionnaires au cours de l’assemblée générale de la compagnie qui doit se tenir le 28 juillet prochain à Londres.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré : ‘Combien d’enquêtes seront encore nécessaires pour admettre enfin que la mine de Vedanta menace l’avenir des Dongria Kondh et conduit l’Etat indien à enfreindre ses obligations face au droit international ?’