Vedanta de plus en plus seule : de nouveaux investisseurs se retirent du capital de la compagnie pour des raisons éthiques
22 Février 2010
Cette page a été créée en 2010 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
Survival accueille avec satisfaction le retrait de Joseph Rowntree Charitable Trust du capital de Vedanta Resources au motif que la compagnie ne répond pas à ses attentes en matière des droits de l’homme. Deux autres actionnaires, le Marlborough Ethical Fund et Millfield House Foundation ont également vendu leurs parts.
Survival, qui mène campagne pour que les investisseurs de Vedanta se désengagent de leur capital, exerçait une pression sur Rowntree depuis juillet 2009.
Cette annonce est le dernier en date d’une série de revers médiatiques infligés à Vedanta. La semaine dernière, Amnesty International diffusait un rapport critiquant le peu de respect dont la compagnie faisait preuve vis-à-vis des droits des Dongria Kondh de l’Orissa en voulant imposer une mine de bauxite sur leur montagne sacrée. Début février, l’Eglise d’Angleterre s’était également retirée du capital de Vedanta, arguant elle aussi que la compagnie ne répondait pas à ses attentes en matière de respect des droits de l’homme.
Les gouvernements britannique et norvégien ont tous deux condamné le projet et le groupe d’investissement Martin Currie s’est également retiré suite aux pressions exercées par Survival. Le fonds de pension BP a réduit ses parts pour les mêmes motifs.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré : Il est très encourageant de constater que les actionnaires de Vedanta prennent sérieusement en compte la question des droits des peuples indigènes et refusent de couvrir les activités de cette compagnie. Ils ont estimé que leur engagement dans la compagnie était infructueux. En s’obstinant à vouloir exploiter à tout prix la montagne sacrée des Dongria Kondh, Vedanta devient la compagnie minière la plus controversée au monde – une controverse que les investisseurs avertis seraient bien inspirés d’éviter’.