Appel à l'Unesco pour intervenir contre la destruction de la forêt des Indiens isolés
7 Décembre 2009
Cette page a été créée en 2009 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
Des proches de l’un des derniers peuples indigènes isolés au monde ont appelé les hauts responsables de l’Unesco à venir constater ‘de leurs propres yeux’ la destruction illégale de leur territoire traditionnel.
Le territoire des Indiens ayoreo-totobiegosode se situe dans une réserve de biosphère de l’Unesco. Elle abrite les derniers Indiens isolés d’Amérique du Sud en dehors du bassin amazonien et des milliers d’hectares ont déjà été dévastés par les fermiers brésiliens qui y font paître leur bétail pour la production de viande de boucherie.
Dans un communiqué adressé au ministre des affaires étrangères paraguayen, l’OPIT, l’organisation des Indiens totobiegosode, exhorte les autorités à ‘demander à l’Unesco qu’elle envoie ses représentants pour constater de leurs propres yeux ce qui arrive à nos forêts’.
‘Nous pensions que la création de la réserve de biosphère aurait permis de préserver la forêt où vivent nos parents isolés. Ce n’est pas le cas. [La déforestation] détruit notre environnement et fait fuir le gibier dont nous avons besoin pour survivre.’
La réserve de biosphère qui avait été créée en 2005 pour protéger les Totobiegosode et assurer ‘la reconquête, la légalisation et la restitution des terres de ce peuple indigène’ est actuellement rasée à coups de bulldozers par la compagnie brésilienne Yaguarete Pora S.A. Ce sont des photos satellite qui ont récemment révélé sa destruction.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘L’Unesco manque à son devoir envers l’une des dernières tribus isolées du monde. Nous l’exhortons à prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à la déforestation du territoire des Totobiegosode avant qu’une grande partie de la réserve de biosphère ne disparaisse à jamais’.
Jonathan Mazower, chargé de recherches sur le Paraguay au siège de Survival à Londres, est disponible pour interview. Il s’est récemment rendu au Paraguay chez les Ayoreo-Totobiegosode.
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Sophie Baillon
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