David Beckham rencontre le 'dalaï-lama de l'Amazonie'
26 Mars 2014
Cette page a été créée en 2014 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
David Beckham a rendu visite aux Indiens yanomami du Brésil dans la perspective de la Coupe du Monde 2014 et a rencontré leur porte-parole, Davi Kopenawa, connu comme le ‘dalaï-lama de l’Amazonie’.
Durant le tournage d’une émission de télévision au Brésil, Beckham a visité le territoire yanomami où il a rencontré Davi Kopenawa qui lui a parlé des problèmes auxquels sont confrontés les Yanomami, notamment ceux liés à l’orpaillage clandestin sur leur territoire.
Dario Yawarioma Yanomami, fils de Davi et l’un des coordinateurs de l’association yanomami Hutukara , interviewé par la chaîne Globo News, a déclaré : ‘Nous avons beaucoup apprécié la visite de David parce qu’il s’est montré très sensible aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Il s’est rendu compte des nombreuses menaces qui pèsent sur l’environnement et sur notre culture. Il a montré sa préoccupation pour le peuple yanomami’.
Davi Kopenawa est le premier chamane yanomami à avoir publié un livre : La chute du ciel. Paroles d’un chaman Yanomami, écrit en collaboration avec l’anthropologue et ami Bruce Albert, dans lequel il relate son histoire hors du commun et ses méditations de chamane face au contact prédateur du monde blanc auquel son peuple est confronté dans les années 1960.
Dans un compte-rendu publié la semaine dernière dans la revue américaine Truthout, Stephen Corry, directeur de Survival International, estime que le livre de Davi Kopenawa ‘mérite de devenir l’un des livres les plus importants de notre temps’
Corry souligne l’opposition diamétrale entre la vision du monde yanomami et la rentabilité et le profit qui sont devenus les indicateurs les plus pertinents de ce que nous appelons ‘le progrès’ et conclut que le message de Davi est clair, il veut que nous comprenions que nous sommes en train de détruire le monde par notre soif insatiable de richesses : ‘Si nous détruisons les Yanomami, nous nous détruisons nous-mêmes’.
Le public californien aura le privilège de rencontrer Davi Kopenawa et d’écouter son message au monde lors de sa prochaine visite aux Etats-Unis en avril prochain.
Regardez Davi parler de son livre.
Davi arrivera à San Francisco le 22 avril – Journée mondiale de la Terre – célébrée partout dans le monde par des millions de personnes en soutien à la protection de l’environnement. En prélude à la Journée de la Terre, Davi fait cette révélation : ‘Nous, chamanes, protégeons la nature comme un tout. Nous défendons les arbres de la forêt, les collines, les montagnes et les rivières; les poissons, le gibier, les esprits et les humains qui s’y trouvent. Nous défendons même la terre des hommes blancs’. Il met le monde en garde contre la consommation des ressources à outrance qui est en train de détruire les systèmes dont toute vie dépend et prévient que le monde souffrira si la déforestation continue.
De nombreuses études étaient la thèse de Davi selon laquelle les peuples indigènes sont les meilleurs défenseurs de l’environnement. Bien longtemps avant que le mot ‘conservation’ n’ait été inventé, les peuples indigènes avaient mis en œuvre des mesures très efficaces pour préserver la richesse de leurs terres et, là où ils ont été autorisés à continuer à vivre sur leurs propres terres, la couverture forestière et la biodiversité sont souvent beaucoup plus élevées que dans les autres types d’aires protégées.
Note aux rédactions :
- Des photos en haute résolution sont disponibles ici et ici (© Nenzinho Soares)
- Davi Kopenawa sera disponible pour des interviews lors de sa visite aux Etats-Unis, pour plus d’informations, contacter Kayla Wieche.
- Voir ici l’agenda de la visite de Davi et inscrivez-vous pour les mises à jour.
- Survival soutient les Yanomami depuis des décennies et a mené, avec l’ONG brésilienne CCPY (Commission Pro-Yanomami), une campagne internationale pour la démarcation de leur territoire. Le ‘Parc yanomami’ a été créé en 1992 mais le territoire yanomami est toujours envahi par des orpailleurs illégaux.